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Système quand tu nous tiens !
19/08/2009 19:28
Si l’on devait retenir quelques évènements parus dernièrement dans la presse locale, nous opterions pour l’article concernant les dépôts sauvages au Bd des frères Leterme, ainsi que celui du couac de l’association « Mondial spectacle ». Pourquoi cette préférence ? Tous simplement parce que ces deux affaires illustrent parfaitement les traces laissées dans la commune par un système de gestion verrouillé, opaque, improductif et clientéliste.
D’abord l’épisode du Bd Leterme, où un cadre municipal, et non des moindres, semble regretter ce temps bénit où le nettoyage était externalisé, un mot qu’il semble adorer. Nous rappelons que durant ce « bon temps » cité par ce nostalgique, la mairie a vu ses effectifs doubler au point d’exploser le budget de fonctionnement. Avec un si grand nombre d’agents municipaux, l’externalisation ne pouvait se justifier. En user, démontrait alors au mieux une erreur de jugement des principaux cadres de
la Mairie , au pire un degré de sujétion au système clientéliste instauré par l’ancienne municipalité et donc aujourd’hui une obligation de départ pour manquement à leur charge. Avec une réelle méthodologie du travail, ce qui implique une connaissance certaine de celui-ci, point n’est besoin de budgétiser pour procéder aux missions urgentes de service publique telle que la salubrité, lorsque l’on dispose d’une pléthore d’agents. Je passe sur l’anecdote savoureuse de la « binette » qui prouve à nouveau que ces gens là n’y entendent rien sur l’efficacité au travail, tant de nombreuses années de courtisaneries les ont éloignés de ce concept.
L’affaire « Mondial spectacle » n’est pas triste non plus, notamment lorsque l’on regarde les griefs qu’apportent ses responsables contre la commune. En voilà encore qui, avec une toute jeune association (une de plus !) espérait pouvoir encore jouir des privilèges exorbitant qu’octroyait jadis l’ancien édile en échange d’une sujétion totale, et rien d’autre. Aucunes autres contreparties n’étant exigées : pas d’utilité publique, ou d’image de marque de la ville, etc… Bien sur, tous cela, sur le compte du contribuable héninois.
Voilà, ce qu’était le système instauré par l’ancienne municipalité et voilà ce à quoi devra s’attaquer la nouvelle équipe dirigeante ! Comment ? Pour le personnel encadrant, rien de plus simple ! Du fait de sa forte implication sous l’ère Dalongeville, il est aisé pour les nouveaux élus de se défaire de leur collaboration. C’est de toute manière un préalable attendu par une bonne majorité du personnel municipal qui se défie aujourd’hui de cette autorité qu’il juge illégitime. Pour les associations, il faudra clarifier les principaux points qui justifieront l’octroi d’une aide ou d’une subvention quelconque. L’élaboration d’une charte établissant les droits et obligations des deux parties (Associations/Ville) serait une réelle option menant vers la sortie d’un système clientéliste que tous les électeurs héninois ont rejeté il y a plus d’un mois.
Le Comité DLR14ème
Commentaire de Anthéa (20/08/2009 11:55) :
Il n'y a que par la fermeté que l'on élimine les mauvaises
habitudes !
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Commentaire de cimares (20/08/2009 16:31) :
Analyse pour le moins justifiée qui rejoint mes remarques successives sur
les différents blogs.
Il faut constater cependant que les blogs MJS et Alter Echo semblent avoir
des difficultés à comprendre le changement d'ère.
Mais, combien de fois faudra-t-il répéter qu'on ne change pas de
culture comme cela: il faut bien admettre que l'ancien système devait
convenir à pas mal de monde compte tenu du fait que chacun semblait
s'y retrouver !
Je crois savoir que la nouvelle équipe municipale est au travail, sans
bruit excessif, n'en déplaise aux habitués du tam-tam et autres faire
valoirs permanents!
Daniel Duquenne et son équipe ne sont vraiment pas méchants quand on
considère la façon dont d'autres traitaient la question
lorsqu'ils étaient aux affaires et qu'ils ne respectaient même
pas le droit commun.
J'ai écrit que s'il n'y avait plus de matériel pour
travailler en mairie, il ne s'était tout de même pas volatilisé comme
cela ? Il appartient à l'encadrement administratif et technique de la
mairie de mettre en place une organisation fiable, opérationnelle et
respectueuse de quelques principes élémentaires du droit.
De la même façon, je m'interroge souvent sur la façon dont les marchés
ont été conclus et sur la façon dont ils étaient liquidés: quel
fonctionnaire inscrivait sur le document comptable "service fait, bon pour
paiement"? Quel fonctionnaire assurait que le service était fait? Quelles
étaient les remarques du trésorier municipal -qui, lui, ne dépend pas de
l'autorité du maire ?-
Et ces interrogations sont multiples: comment une administration
territoriale et le contrôle de légalité ont-ils pu ainsi laisser filer
pendant une période aussi longue ?
J'ai, pour ma part, quelques réponses... Et c'est pour cela que
je ne cesserai de plaider la professionalisation des territoriaux, le
recrutement sur concours, la fron tière absolue nécessaire entre le
politique et l'administratif et la distinction ferme entre les
missions d'un cabinet et celles de l'administration de la
collectivité. Bien entendu, un réelle entente doit exister entre le maire
et le DGS, mais il ne faut pas que viennent s'interposer des tiers qui
ne rêvent que d'une chose: prendre la place du DGS sans en assurer les
responsabilités.
Quant au personnel, son statut est régi par le code général des
collectivités territoriales et celui de la fonction publique territoriale:
il sera sauvé le jour où il comprendra que son intérêt n'est pas de
participer aux intrigues de la cour, mais d'assurer au mieux sa
mission pour le service public.
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